Cina Club – Lundi 24 novembre à 20h00
Séance présentée par les amis du Ciné-Bourse

Le mot des amis du Ciné Bourse :

Barry Lyndon sort en France en 1975. Ce n’est pas vraiment un succès, il le deviendra plus tard ; c’est un film inspiré des « Memoirs of Barry Lyndon » de William Makepeace Thackeray ; Cette œuvre, publiée en 1844, relate en partie la vie d’un aventurier irlandais.

Le livre raconte l’histoire d’un « rogue » (« canaille » en anglais), vantard, imbu de lui même, dénué de scrupules, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Stanley Kubrick en fait une occasion de dénoncer en même temps que celle de son « héros », l‘hypocrisie de la société anglaise du XVIIIe siècle.

Robert Redford ayant refusé le rôle, c’est Ryan O’Neal (le héros du célèbre Love Story) qui endosse le rôle titre, et Marisa Berenson, celui de son épouse, qui l’introduit dans le milieu dont il rêve. Grandeur et décadence dans ce récit moral et tragique d’une société fondée sur l’apparence, où la connaissance des règles est indispensable, et l’hostilité effrayante envers les individus indésirables.

Le récit de Stanley Kubrick est sarcastique, la violence feutrée des rapports humains y est dénoncée sous la beauté absolue des images et dans une « hypnose obsessionnelle musicale », pour reprendre l’expression d’un critique.

Le film, à sa sortie, reçoit un accueil mitigé, mais est nominé 7 fois aux Oscars.
Il en obtient 4
Meilleurs décors, Meilleure photographie (intérieurs et extérieurs fabuleux), Meilleure musique et Meilleurs costumes.

Ce film est une œuvre importante entre peinture et cinéma, il séduit par la beauté des images et la puissance de la satire sociale mais conserve tout au long un détachement émotionnel, voulu par le réalisateur : il a été qualifié à sa sortie de « film superbe mais distant ».

A nous d’en juger !

Marie José Dumasdelage